La Maman
D’après Jean-Baptiste Greuze (1725-1805)
Jacques Firmin Beauvarlet (1731-1797), graveur, XVIIIe siècle.
BnF, département des Estampes et de la Photographie, DC-8-FOL
© Bibliothèque nationale de France
La femme au XVIIIe est cantonnée à la sphère privée. Elle doit se contenter d'une activité domestique : mère ou ménagère, elle est "l'âme" du foyer quand l'homme en la responsabilité juridique. Cette inégalité de droits s'accentue avec la Révolution, quand l'homme devient un citoyen participant à la souveraineté politique. Certaines femmes vivent mal cette situation : "En vérité, je suis bien ennuyée d'être une femme : il me fallait une autre âme, ou un autre sexe, ou un autre siècle. Je devais naître femme spartiate ou romaine, ou du moins homme français. [...] Mon esprit et mon cœur trouvent de toute part les entraves de l'opinion, les fers des préjugés, et toute ma force s'épuise à secouer vainement mes chaînes. Ô liberté, idole des âmes fortes, aliment des vertus, tu n'es pour moi qu'un nom !" (Mémoires de Madame Roland)