Robe de mousseline avec bordure d'indienne et coiffure anglaise
Dans IIIe collection de la parure des Dames
Louis-Joseph Mondhare (1734-1799), éditeur, vers 1778.
BnF, département des Estampes et de la Photographie, OA-20 (12)-FOL
© Bibliothèque nationale de France
Sans réel pouvoir, la femme s'exprime dans la mode. Cette fameuse coiffure à "la Belle Poule" était portée en l'honneur de la frégate qui s'était illustrée lors d'un combat naval en 1778.
Dans Les Lettres persanes, Montesquieu se moque des modes parisiennes : « Quelquefois les coiffures montent insensiblement ; et une révolution les fait descendre tout à coup. Il a été un temps que leur hauteur immense mettait le visage d'une femme au milieu d'elle-même : dans un autre, c'était les pieds qui occupaient cette place ; les talons faisaient un piédestal, qui les tenait en l'air. Qui pourrait le croire ? Les architectes ont été souvent obligés de hausser, de baisser et d'élargir leurs portes, selon que les parures des femmes exigeaient d'eux ce changement ; et les règles de leur art ont été asservies à ces fantaisies. On voit quelquefois sur un visage une quantité prodigieuse de mouches, et elles disparaissent toutes le lendemain. Autrefois les femmes avaient de la taille, et des dents ; aujourd'hui il n'en est pas question. Dans cette changeante nation, quoi qu'en dise le critique, les filles se trouvent autrement faites que leurs mères. »
 
 

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