Marche des femmes sur Versailles, 5 et 6 octobre 1789
1789.
Eau-forte coloriée
BnF, département des Estampes et de la Photographie, QB-1 (1789-10-01/1789-10-15)-FOL
© Bibliothèque nationale de France
La faim déclenche les manifestations en 1789 : le peuple veut du pain et les femmes en charge de la nourriture sont aux premières lignes. Toutefois les partisans de l'égalité politique ne sont pas nombreux pendant la Révolution. Certains, dès le XVIIe siècle, comme François Poulain de la Barre, s'insurgent contre les préjugés. Il écrit dans De l'égalité des deux sexes : "Nous sommes remplis de préjugés. […] De tous les préjugés, on n'en a point remarqué de plus propre que celui qu'on a communément sur l'inégalité des deux sexes." Avec Antoine Caritat, marquis de Condorcet, la cause des femmes trouve son avocat le plus convaincant : "Je crois que la loi ne devrait exclure les femmes d'aucune place. […] Songez qu'il s'agit des droits de la moitié du genre humain. Ce n'est pas la nature, c'est l'éducation, c'est l'existence sociale qui cause cette différence [...] il est donc injuste d'alléguer, pour continuer de refuser aux femmes la jouissance de leurs droits naturels, des motifs qui n'ont une sorte de réalité que parce qu'elles ne jouissent pas de ces droits. "Le combat pour l'instruction des femmes va de pair avec celui sur le respect de leurs droits politiques. C'est celui de toutes les féministes de la période révolutionnaire.
 
 

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