« Sauvage abattant des arbres et faisant un canot avec du feu »
Détail du globe terrestre
Vincenzo Coronelli (1650-1718), auteur, 1683.
BnF, département des Cartes et plans, GE A 500 Rés.
© Bibliothèque nationale de France
Commentaire par François Le Large, garde des globes de Coronelli, qui en a retranscrit et analysé les cartouches entre 1704 et 1715 :

« Tous les sauvages de l'Amérique avant que les Européens en eussent fait la découverte, ne connaissaient point le fer et il y a même encore aujourd'hui des nations parmi eux qui sont dans le même cas.
Des éclats de pierre semblables à la pierre à fusil, des écailles d'huîtres, des os de poisson, des morceaux de roseaux secs et bien tranchants, leur tenaient lieu de haches, de serpes, de couteaux et de scies.
Leurs canots sont faits d'un tronc d'arbre qu'ils abattent, et qu'ils travaillent avec le feu. Quand ils ont brûlé un endroit, ils en ratissent le charbon avec des écailles d'huîtres et continuent de la sorte de brûler et de ratisser alternativement ; ils creusent leurs canots et leur donnent telle forme qu'il leur plaît, comme l'on ferait avec des outils de fer.
Tout ce pays est rempli de rivières et de lacs, ce qui oblige les sauvages à se servir de canots qui sont fort légers et qu'ils portent de lacs en lacs ou de rivières en rivières, ce qu'on appelle portage. Les voyageurs s'en servent aussi utilement, de même que les marchands qui vont trafiquer chez la plus grande partie des peuples de ce vaste continent. »

 
 

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