Madame de Graffigny
Madame de Grafigni
Portrait de Françoise d'Issembourg d'Happoncourt, dame de Graffigny
Françoise de Graffigny
Galerie françoise, ou Portraits des hommes et des femmes célèbres qui ont paru en France
Jean-Baptiste-André Gautier-Dagoty (1738?-1786), auteur, Paris, 1770.
Monographie imprimée
BnF, Bibliothèque de l'Arsenal, FOL-H-5043
© Bibliothèque nationale de France
Née d'Issembourg du Buisson d'Happoncourt, Françoise de Graffigny est mariée à un homme brutal bientôt emprisonné. Après avoir connu la Lorraine auprès de Voltaire et d’Émilie Du Châtelet, elle s’installe à Paris en 1739 et fréquente le monde littéraire et les philosophes. Veuve à la situation précaire, elle se lance comme écrivain avec les Lettres d’une Péruvienne (1747) qui connaît un immense succès. Elle ouvre alors un salon important, fréquenté par Marivaux, l’abbé Prévost, Rousseau, Turgot, Helvétius... Sa première pièce de théâtre, Cénie (1750) est un triomphe, avec vingt-cinq représentations. La pièce est reprise trente-deux fois entre 1754 et 1760. Mme de Graffigny est célèbre et regardée. Sa seconde œuvre théâtrale, La Fille d’Aristide, créée en avril 1758, lui vaut des critiques désastreuses de Grimm. Voltaire tente de la réconforter, malgré le différend qui les avait opposés par le passé. Il l’invite à négliger « cette multitude qui juge au hasard de tout, qui élève une statue pour lui casser le nez. » Mais Françoise de Graffigny meurt quelques mois plus tard, et tombe dans l’oubli jusqu’à sa redécouverte dans les années 1960.
 
 

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