Après l’arrestation de Fouquet, son protecteur, le 5 septembre 1661, La Fontaine retourne à Château-Thierry. Ses proches sont compromis. Colbert exile Jannart, l'oncle de son épouse Marie, qui l'avait introduit auprès de Fouquet. La Fontaine décide de l'accompagner à Limoges. Etait-ce contraint ? « La fantaisie de voyager m'était entrée quelque temps auparavant dans l'esprit, comme si j'eusse eu des pressentiments de l'ordre du roi. ».
De cet exil d’environ un an restent six lettres adressées à Mme de La Fontaine restée à Château-Thierry. Elles composent un ensemble édité sous le titre « Relation d'un voyage de Paris en Limousin ». La première lettre est datée de Clamart le 25 août 1663, la dernière de Limoges le 19 septembre 1663.
Marie Héricart avait épousé La Fontaine en 1647, âgée à peine de 15 ans. Après quelques années, elle tient à Château-Thierry un salon sur le modèle de Paris que fréquentait parfois son cousin Racine. Le couple a un fils, né en 1653.
Les lettres racontent, sur un ton léger et plein d’humour, les étapes du voyage, les incidents amusants. Elles décrivent les villes traversées, les lieux visités. La Fontaine insère souvent des vers, quelquefois des citations, pour illustrer son propos.

> A lire dans Gallica : « Relation d'un voyage de Paris en Limousin » http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k102201q/f48.table