Histoire d'Ali Ben-Bekar et de la belle Schamsennahar
Histoire de la docte Sympathie
Histoire de Baïbars et des capitaines de police
Histoire du portefaix avec les jeunes filles
Histoire du marchand avec l'éfrit
Histoire de Douce-Amie
Le parterre fleuri de l’esprit et le jardin de la galanterie
Mille et Une Nuits, tome 6
Docteur J.-C. Mardrus, traducteur ; Léon Carré, illustrateur ; Racim Mohammed, décorateur, Paris : impr. G. Kadar, édition d'art H. Piazza, 1926-1932.
BnF, Réserve des livres rares, Rés. m. Y2. 214 (6)
© Bibliothèque nationale de France
Après la longue histoire pleine de sortilèges de la reine Yamlika, le roi Schahriar se montre lassé, et même menaçant envers Shéhérazade : « Fais bien attention car si cela continue, je crois bien que demain matin ta tête sera d'un côté et ton corps de l'autre. » Aussi l'habile conteuse enchaîne-t-elle avec de courts récits d'inspiration populaire, émaillés de grossièretés et d'obscénités. Et reposant pour certains sur une étonnante logique de l'absurde. Ainsi « Le sac prodigieux » qui met en scène deux rivaux accusés d'avoir volé le même sac, et qui se défendent en rivalisant d'éloquence dans la description (purement fantaisiste) de son contenu : « des pommes et des figues, des ombres et des fantômes, des flacons et des coupes, des nouveaux mariés avec toute la noce, douze pets honteux et autant de vesses sans odeur, des amis assis dans une prairie, des bannières et des drapeaux... ». Au final, bien sûr, le sac enfin ouvert ne contient que « quelques écorces d'orange et quelques noyaux d'olives », mais le calife Hâroun Al-Rachid en a tellement ri qu'il s'en est « renversé sur son derrière » avant de s'endormir d'un profond sommeil.