Portrait de Nicolas Boileau
D'après Hyacinthe Rigaud (1659-1743), peintre.
Huile sur toile (116 x 87 cm)
Château de Versailles
© RMN-Grand Palais (Château de Versailles) / Gérard Blot / Hervé Lewandowski
Boileau suit la voie empruntée par de nombreux écrivains de l'époque, en faisant des études de droit avant de se consacrer à la littérature. L’apprentissage de l'argumentation et de l'art oratoire semble alors une bonne école littéraire. Devenu avocat en 1656, il abandonne cette profession dès l'année suivante après avoir reçu le solide héritage laissé par son père qui lui permet de se consacrer à la littérature. Il fréquente les salons littéraires et rencontre les écrivains de son temps. Il publie les Satires en 1664 puis se succèdent les Épitres, de l'Art poétique et le Lutrin jusqu'en 1884. Peu à peu Boileau se définit comme un défenseur du classissisme.
Dans la célèbre querelle où s’affrontrent Anciens et Modernes, Boileau mène les Anciens qui soutiennent une conception de la littérature valorisant l'imitation des auteurs de l’Antiquité. Pour eux, l’Antiquité grecque et romaine représente une perfection artistique indépassable. Boileau s’oppose ainsi à Perrault, chef de file des Modernes.