Mélusine revient la nuit allaiter son dernier né
Le Roman de Mélusine
Couldrette, auteur ; Guillebert de Mets, peintre, vers 1410-1420.
Manuscrit sur parchemin, premier quart du XVe siècle (27,2 x 20 cm).
BnF, département des Manuscrits (fr 12575)
© Bibliothèque nationale de France
Ce conte populaire aux origines lointaines est entré dans la littérature à la fin du XIIe siècle. L'histoire de Mélusine glisse vers la légende quand la fée amante devient la souche originelle d'une lignée, celle des Lusignan. Condamnée à se muer en femme-serpente tous les samedis, Mélusine consent à épouser Raimondin à condition qu'il n'enfreigne pas l'interdit : ne jamais chercher à la voir un certain jour de la semaine. « Maternelle et défricheuse », Mélusine donne le jour à dix fils, construit cités et châteaux jusqu'au jour où son époux, ayant découvert son secret, la qualifie publiquement de « très fausse serpente ». Dragon ailé, Mélusine s'envole par la fenêtre et disparaît, revenant la nuit nourrir ses deux plus jeunes enfants.