L'arme et l'âme du preux chevalier
Épée d'arme
Vers 1300 ; acier, bronze (pommeau); L. 102 cm, l. 18 cm.
Musée de l'Armée, Paris, n° inv. J7.
© Paris-Musée de l'Armée. Dist RMN
L'arme du preux a une dimension symbolique et magique. L'épée lui est plus chère que la vie. Elle est garante de sa valeur, témoin de sa force, symbole de son âme. C'est elle qui désigne le héros ou le roi, celui qui est digne de la ceindre (épisode du roi Arthur retirant l'épée fichée dans la roche). Symbole chrétien puisque l'intersection des axes de la garde et de la poignée évoque la croix, elle est parfois ornée d'un reliquaire. L'épée du chevalier porte un nom : "Joyeuse" pour Charlemagne, "Excalibur" pour le roi Arthur. Proche d'expirer, Roland tente de briser sa fidèle Durandal, qui ne doit pas tomber aux mains de l'ennemi. Parmi les épreuves que rencontre Lancelot pour retrouver et sauver sa dame, il y a le "Pont de l'Épée", constitué par une épée tranchante posée entre deux rives, qu'il franchit mains et pieds nus. L'épée médiévale présentée ici, bien qu'étant une "pièce de fouille", est en bon état et correspond à une arme de qualité, représentative des grandes épées du XIVe siècle. Elle est munie d'un spectaculaire pommeau lenticulaire en bronze.