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Plan de Constantinople

Cristoforo Buondelmonti, Liber insularum Cicladorum, vers 1420.
Copie de la seconde moitié du XVe siècle. Manuscrit latin (29 x 21 cm).
BnF, Cartes et Plans (Ge FF 9351)

Les insulaires – ou atlas d'îles –, élaborés ou copiés aux XVe et XVIe siècles, intéressent la Méditerranée. Le premier d'entre eux est le Liber insularum de Cristoforo Buondelmonti, considéré communément comme un guide aux voyageurs. Mais à travers les portraits d'îles, l'auteur florentin traite des bouleversements politiques entraînés par la pénétration des Ottomans. La description de Constantinople – qui justement n'est pas une île – lui offre l'occasion de se livrer à une critique acerbe du monde byzantin. Tout en rendant un hommage appuyé à l'aspect monumental de la ville, riche en édifices impériaux et culturels, il décrit les Grecs comme les ennemis perfides des Latins, leur reprochant de favoriser les conquêtes turques au détriment des Italiens. Trente ans plus tard, Constantinople tombera aux mains des Ottomans (1453) et deviendra la capitale de leur empire sous le nom d'Istanbul. C'est donc l'aspect défensif de la ville qui est ici représenté : les remparts sont exagérés, les perspectives tordues, les édifices religieux, civils et portuaires privilégiés par rapport aux maisons individuelles.

 

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