patience...
 

 
La cité terrestre et la cité céleste

Saint Augustin, La Cité de Dieu. Traduction par Raoul de Prelles.
Manuscrit sur parchemin (53 x 40 cm) copié à Paris par maître François entre 1469 et 1473.
BnF, Manuscrits (Fr 18 fol. 3v)

La traduction française de la Cité de Dieu par Raoul de Prelles a donné lieu à la réalisation de multiples exemplaires manuscrits luxueux de grandes dimensions et très richement historiés. Le plus célèbre peut-être est celui-ci dont Robert Gaguin, général de l'ordre des trinitaires, théologien et humaniste de tout premier plan, élabora personnellement le cycle iconographique, en liaison avec le meilleur enlumineur parisien de son temps, connu sous le nom de "maître François". Une grande peinture pleine page figure dans le registre supérieur la cité céleste et, dans le registre inférieur, la cité terrestre, traduction visuelle de la subordination naturelle, source de paix et d'harmonie. Et, tandis que les vertus mènent en procession les élus vers la cité céleste, la cité terrestre, cernée par la ronde des démons, doit encore livrer combat contre les vices.