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Traductions latines d'Aristote, commentées par Averroès

Averroès, Grand Commentaire, sur Aristote, De Anima. Deux versions latines et commentaire en petits caractères. Commentarium magnum Averrois in Aristotelis De Anima libros, traduit par Michel Scot vers 1230.
Paris, troisième quart du XIIIe siècle. Manuscrit sur parchemin (158 feuillets, 31 x 21 cm).
BnF, Manuscrits (Latin 16151 fol. 22)

"Commentateur" par excellence des œuvres d'Aristote, Averroès (1126-1198), philosophe arabe, fut un relais essentiel de la transmission de la pensée du Stagirite en Occident. Traduits de l'arabe en latin par Michel Scot à la cour de l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen, roi de Sicile, aux alentours de 1230, ses commentaires sont d'abord accueillis avec sympathie par les scolastiques latins parisiens. C'est dans son Grand Commentaire - type de commentaire réservé aux esprits scientifiques, aux philosophes - sur le De Anima qu'Averroès, approfondissant la doctrine aristotélicienne de l'intellect agent, expose sa fameuse théorie de l'unité de l'intelligence dans l'espèce humaine, théorie qui devait être condamnée en 1270 par l'évêque de Paris.