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Al-Andalus (4e climat 1re section)

Al-Idrîsî, Nuzhat al-mushtaq fî ikhtirâq al-âfâq (Amusement pour qui désire parcourir les différentes parties du monde), encore appelé "Livre de Roger". Sicile, 1154. Copie du XIIIe siècle, Maghreb. Soixante-huit cartes, selon le découpage ptoléméen du monde en sept climats. Manuscrit sur papier (352 feuillets, 26 x 21 cm).
BnF, Manuscrits (Arabe 2221)

Cette première section du quatrième climat commence à la partie de l'Extrême Occident baignée par l'océan Ténébreux dont émane la mer de Syrie (la Méditerranée), et s'étend vers l'Orient. Dans cette carte, on trouve al-Andalus, que les Grecs appellent Espagne. On l'appelle aussi péninsule d'al-Andalus, car elle est de forme triangulaire et se rétrécit du côté de l'Orient au point de ne laisser, entre la Méditerranée et l'océan Ténébreux qui l'entoure, qu'un intervalle de cinq jours, alors que son côté le plus large s'étend sur l'équivalent de dix-sept jours de marche. Personne ne sait ce qui existe au-delà de l'océan Ténébreux, ni n'a pu rien en apprendre de certain, à cause des difficultés qu'opposent à la navigation la profondeur des ténèbres, la hauteur des vagues, la fréquence des tempêtes, la multiplicité des animaux et la violence des vents. Il y a cependant dans cet océan un grand nombre d'îles, soit habitées, soit désertes ; mais aucun navigateur ne cherche à la traverser ni à y aller vers la haute mer ; on y fait du cabotage, sans s'éloigner de la côte. Les vagues de cette mer déferlent tel un mur haut comme une montagne que rien ne peut fendre. Même s'il en était autrement, il serait impossible de les franchir.

 

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