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Au VIIIe siècle, presque toute
la péninsule Ibérique est musulmane. Seuls quelques petits royaumes catholiques*
subsistent dans le nord : Asturies, Castille, León, Navarre, Aragon,
Catalogne. Au nom de la foi chrétienne, ces petits États entreprennent
la reconquête du territoire : c’est la Reconquista*.
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Quatre
siècles de reconquête
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L'effondrement du
califat* omeyyade* de Cordoue au XIe siècle et son émiettement
en une multitude de royaumes – les taïfas – permettent une avancée
de la Reconquista. Alphonse VI de Castille (1042-1109) occupe Tolède en
1085. Mais les Almoravides*, musulmans venus du Maroc, repoussent les Castillans.
Malgré l’arrivée massive de chevaliers français et la vaillance du célèbre
Cid, Valence demeure capitale musulmane jusqu'en 1238. Cependant, les progrès
des chrétiens sont continus : reconquête de Saragosse et de la vallée
de l'Èbre en 1118. Mais les rivalités entre royaumes chrétiens favorisent
l’intervention des Almohades* berbères* qui infligent une défaite au roi
de Castille.
Au début du XIIIe siècle, les royaumes chrétiens unissent leurs
forces. Soutenus par une croisade* venue de France, ils remportent la victoire
de Las Navas de Tolosa en 1212. Les musulmans sont refoulés dans le sud
de la péninsule et forment le royaume de Grenade. Ils se maintiendront pendant
près de deux siècles à la faveur des rivalités entre les royaumes de Portugal,
de Castille et d'Aragon. L'unification de l'Espagne en 1474, à la suite
du mariage d'Isabelle de Castille et de Ferdinand d'Aragon, est décisive.
Après un siège de plusieurs mois, Grenade tombe en janvier 1492. Les musulmans
sont définitivement expulsés d’Espagne.
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Une
nouvelle Inquisition
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Les années 1480 marquent la fin
de la tolérance religieuse en Espagne. L’Inquisition, tribunal ecclésiastique
instauré au XIIIe siècle pour lutter contre les hérésies, est
alors relancée. Le grand inquisiteur Torquemada (1420-1498) poursuit les
juifs et les musulmans, même convertis, dans toute la péninsule Ibérique
avec une intransigeance telle, qu’il reste aujourd’hui encore un symbole
du fanatisme.
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