Description de Damas par al-Idrîsî



Le pays de Damas est l'un des plus délicieux pays de Dieu.
Les eaux qui arrosent Ghûta proviennent de la source nommée Fîja, qui surgit du sommet d'une montagne ; elles descendent comme une grande rivière du haut de cette montagne avec un bruit et un fracas surprenants qu'on entend de fort loin. Dans l'intervalle compris entre le village de Abil et la ville, ces eaux se partagent en divers canaux connus sous les noms de Nahr-Yazîd, Nahr-Thawra, (…) Nahr-Yashkûr et Nahr-'Âdiyya ; les eaux de ce dernier ne sont pas potables, parce que c'est là que se déversent les immondices, les ordures, les eaux sales et les rigoles de la ville ; il la traverse par le milieu et il est coupé par un pont sur lequel on passe. Les autres canaux dont nous venons de parler entrent dans la ville et coulent dans les maisons, dans les bains, dans les jardins et dans les marchés.

Al-Idrîsî, Nuzhat al-mushtaq fî ikhtirâq al-âfâq,
encore appelé Livre de Roger. Sicile, 1154.

   
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