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« La France toujours grande » (1867)

Photographie d’un buste de La France
« La France toujours grande » (1867)
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La proclamation du Second Empire éclipse pour plusieurs années les représentations d’effigies républicaines. Vouées à la clandestinité, celles-ci se miniaturisent. Dans le même temps, le nom de Marianne commence à être assimilé – d’abord dans le Midi, puis à Paris – à la contestation républicaine, pour finir par personnifier la République que l’on attend.

Le Second Empire autorise des représentations non plus de la République mais de la France. C’est dans ce contexte que Joseph Devers, peintre, céramiste et sculpteur, ancien élève de Rude, réalise pour l’exposition universelle de 1867, deux bustes monumentaux, en faïence émaillée, de la « France toujours grande » et de l’« Italie toujours belle » (Semprè Italia bella). La France est représentée sous les traits d’une femme au port altier, sévère sans être austère, combinant calme et force. Elle est coiffée selon la mode de l’époque, les cheveux souples attachés en chignon, laissant échapper deux tresses à la hauteur des oreilles. Le tout est couronné d’un diadème de feuillage surmonté d’une étoile à six branches, symbolisant la lumière et le progrès. Le buste laisse entrevoir une tunique à l’antique, portée avec une cuirasse à écailles, évoquant la force guerrière. Restés propriété de la veuve de Devers, l’État se porte acquéreur des bustes en 1883, avec l’idée qu’ils « orneront avec une certaine pompe un grand escalier de monument public ».

© Bibliothèque nationale de France

  • Date
    1867
  • Auteur(es)
    par Joseph Devers, présenté à l’Exposition universelle
  • Provenance

    Archives nationales, F/21/2074, dossier Devers

  • Lien permanent
    ark:/12148/mm2172002204