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La Mort et le cardinal

La Mort et le cardinal
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On discute de l’origine de la Danse Macabre ou Danse des Morts qui, apparue dans la seconde moitié du 14e siècle, connut une grande fortune dans toute l’Europe jusqu’au milieu du 18e siècle. Dérive-t-elle de la légende des « trois morts » et des « trois vifs », ces trois horribles cadavres qui, un soir, apparaissent dans un cimetière à trois jeunes gens pour leur rappeler leur humaine condition, l’inexorabilité de la mort, et les exhorter au bien ? Ou s’agit-il à l’origine d’une sorte de spectacle mimé, destiné à impressionner les fidèles, en conclusion d’un sermon sur la mort ? La plus ancienne représentation figurée d’une Danse Macabre se trouvait à Paris (1424), sur les murs du Cimetière des Innocents. D’elle dérivent de nombreuses représentations européennes. Elle fut détruite en 1663, mais les bois gravés que l’imprimeur parisien Guy Marchant publia en 1485 dans son édition en restitue pour nous une image assez exacte. L’ouvrage connut un tel succès que Guy Marchant imprima coup sur coup deux autres éditions : l’une copiée sur la première et parue sans date ; l’autre (ici présentée), datée de 1486 et augmentée de plusieurs textes. C’est très vraisemblablement sur l’une de ces éditions que fut copié à Paris, vers 1500-1510, le présent manuscrit, témoin du prestige toujours vivant du mansucrit cinquante ans après l’invention de l’imprimerie. Trente couples formés d’un mort et d’un vivant : pape, empereur, cardinal, roi, jusqu’au petit enfant, se succèdent dans cette danse que tous apprendront à danser. (M.-H. T.)

Mots-clés

Bibliothèque nationale de France

  • Date
    1500 ? -1510
  • Lieu
    France
  • Auteur(es)
    Maître Philippe de Gueldre
  • Provenance

    BnF, départements des Manuscrits, Français 995, fol 3

  • Lien permanent
    ark:/12148/mm121201050t