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Un scribe et son apprenti

Chroniques de Hainault de Jacques de Guyse
Un scribe et son apprenti
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Le scribe des 13e-15e siècles n’a pas complètement abandonné le travail d’équipe : à la notion de scriptorium monastique se substitue celle de l’atelier laïque ou clérical, composé d’artisans dirigés par un chef. Grâce au système de la pecia, mettant à disposition des copistes l’exemplar, ou modèle à copier, sous forme de feuillets détachés de huit pages (véritable naissance du travail à la chaîne ! ), une quarantaine de scribes pouvaient travailler en même temps à la copie d’un ouvrage.

La différence de taille entre le maître et l’apprenti souligne ici l’importance de celui qui enseigne les secrets d’un art rigoureux. L’apprentissage du métier de scribe est ardu – et inconfortable : assis par terre, ou sur une estrade qui les protègent du froid du carrelage, les adolescents apprennent à tailler les plumes, à composer leurs encres et s’exercent inlassablement sur une plaque de métal au tracé complexe des lettres gothiques.

Alcuin, au 9e siècle exaltait déjà la lourde responsabilité du copiste : « c’est une noble tâche que de copier des livres sacrés, et le scribe ne manquera pas sa récompense. Il est préférable d’écrire des livres que de planter des vignes... »

© Bibliothèque nationale de France

  • Date
    Troisième quart du 15e siècle
  • Lieu
    Flandres
  • Auteur(es)
    Jacques de Guyse, auteur
  • Description technique
    Manuscrits à peinture
  • Provenance

    BnF, département des Manuscrits, français 20128, f. 1

  • Lien permanent
    ark:/12148/mm121200353m