Pendant des siècles, l’homme s’est pensé comme porteur d’un noyau d’identité, qu’il appelait son « âme », au regard de laquelle la différence apparaissait comme simple accident. D’où la conception hégélienne du portrait : le portrait ne doit transmettre que l’essentiel,

Au-delà de l’apparence

ce qui appartient à l’essence immuable du modèle – et non l’accidentel, qui est fortuit, empirique, transitoire  ; le travail du peintre consiste à déceler tous les signes qui, dans le texte de l’apparence, nous renvoient en deçà ou au-delà de l’apparence, vers son caractère intelligible.

   Jean-Marie Pontévia