Tracés géométriques sur des figures animales et humaines - Figure barbue.
Paris, Bibliothèque nationale de France, Département des manuscrits, Français 19093, fol 35
Les dessins de cette page semblent avoir été réalisés par Villard à différents moments.
On constate, en effet, une parenté évidente entre le style du roi assis ou de la Vierge à l'enfant et les visages et les corps schématisés par des triangles de la "roue de Fortune" de la page 42, qui était avant reliure sur la même face de parchemin que cette page-ci. Les deux personnages debout, qui sont comme une première ébauche de "l'homme debout" de la page 37, ont aussi ces visages triangulaires. Par contre, les dessins du cerf et de l'homme au fléau sont du même style plus alerte, plus élaboré avec lequel Villard a dessiné les figures des trois pages suivantes.
Roland Bechmann suppose que, la figure barbue figurant déjà sur le parchemin bifolio, les dessins du roi assis, de la Vierge à l'enfant et de la "roue de Fortune" auraient été exécutés ensuite. Puis, les folios étant reliés, les deux figures similaires debout, dont l'une porte une canne, auraient été dessinées. Quant aux dessins du cerf et de l'homme au fléau, qui sont du style des dessins des pages suivantes, ils auraient été ajoutés ici parce qu'il n'y avait plus de place sur ces pages.
C'est une main différente de celle de Villard qui a rajouté postérieurement l'inscription :
"Chi commence le mate(re) de la portraiture." "Incipit materia porturature."
"Ici commence la méthode de la portraiture."
Ainsi s'expliquerait qu'un "maître 2" ait ajouté cette indication, redondante, en bas de page, alors que Villard indique sur la page suivante, d'une façon beaucoup plus explicite, à quoi correspondent ces mystérieux dessins que Roland Bechmann appelle "figures de mémoire".
 
 

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