|  
      
     | 
     
         
      Prologue. 
         
        Écoute, mon fils, les préceptes du maître et tends 
        l'oreille de ton cur. Reçois volontiers l'exhortation d'un 
        père si bon et mets-la en pratique, afin de revenir par le labeur 
        de l'obéisance à celui dont t'avait détourné 
        la lâcheté de la désobéissance. 
      Chapitre 30 
La manière de corriger les jeunes enfants 
        Chaque âge et chaque degré d'intelligence doit avoir son 
        traitement approprié. C'est pourquoi toutes les fois que des enfants, 
        des adolescents, et ceux qui sont incapables de comprendre la peine de 
        l'exclusion commettent une faute, ils seront astreints à des jeûnes 
        sévères ou fouettés rudement pour qu'ils se corrigent. 
      Chapitre 37 
        Les vieillards et les enfants 
Bien que la nature humaine incline d'elle-même 
        à l'indulgence envers ces âges, celui des vieillards et celui 
        des enfants, cependant l'autorité de la règle aura aussi 
        égard à eux. On prendra toujours en considération 
        leur faiblesse et on ne maintiendra pas pour eux toute la rigueur de la 
        règle quant à la nourriture, mais on usera de condescendance 
        envers eux et ils mangeront avant les heures normales. 
      Chapitre 58 
        Les règles de l'admission des frères 
        Au nouveau venu dans la vie monastique, on n'accordera pas une entrée 
        facile (...). Mais ensuite il sera dans la maison où les novices 
        étudient, mangent et dorment, sous la conduite d'un ancien apte 
        à gagner les âmes, qui le surveillera avec la plus grande 
        attention. On observera soigneusement si le novice cherche vraiment Dieu, 
        s'il est empressé à l'office divin, à l'obéissance 
        et aux humiliations. (...) S'il promet de persévérer dans 
        sa stabilité après une période de deux mois, on 
        lui lira cette règle d'un bout à l'autre et on lui dira : 
        "Voici la loi sous laquelle tu veux servir et combattre ; si 
        tu peux l'observer, entre ; mais si tu ne peux pas, tu es libre, 
        pars." S'il tient bon encore, on le ramènera dans la maison 
        des novices et à nouveau on mettra sa patience à l'épreuve 
        de toutes les manières (...). 
      Chapitre 59 
        Les oblats, fils de notables ou de pauvres 
        S'il arrive qu'un notable 
        offre son fils à Dieu dans le monastère et que l'enfant 
        soit très jeune, ses parents dresseront l'acte écrit dont 
        nous avons parlé ci-dessus, ils envelopperont le document et la 
        main de l'enfant avec l'offrande dans la nappe de l'autel. C'est ainsi 
        qu'ils l'offriront (...). 
      Chapitre 63 
        L'ordre de la communauté 
        Que l'on garde son rang dans le monastère 
        suivant les critères de la date d'entrée et du mérite 
        de la vie et selon ce que l'abbé aura décidé (...). 
        C'est donc selon le rang qu'il aura fixé ou qui leur revient que 
        les frères se présenteront à la paix et à 
        la communion, et qu'ils chanteront les psaumes et se tiendront au chur ; 
        et qu'absolument nulle part l'âge ne soit le critère du rang 
        ni un motif de prévention, car Samuel et Daniel enfants ont jugé 
        des vieillards (...). Les enfants, eux, seront maintenus en toutes circonstances 
        dans le bon ordre par tous. 
      Les jeunes auront 
        donc des égards pour leurs anciens, et les anciens de l'affection 
        pour leurs cadets. Dans l'appellation même, il ne sera permis à 
        personne d'en désigner un autre par son seul nom, mais les anciens 
        appelleront les plus jeunes "frères" et les jeunes appelleront 
        leurs aînés "révérends" pour signifier 
        la déférence envers un père (...). Partout où 
        les frères se rencontrent, le plus jeune demandera la bénédiction 
        à l'ancien. Au passage d'un ancien, le plus jeune se lèvera 
        et lui donnera place pour s'asseoir ; et le jeune ne se permettra 
        de s'asseoir avec lui que sur l'invitation de son aîné (...). 
        Les jeunes enfants et les adolescents, à l'oratoire et aux repas, 
        garderont leur rang en bon ordre ; mais ailleurs, où qu'ils 
        soient, ils seront tous surveillés et corrigés jusqu'à 
        ce qu'ils soient parvenus à un âge raisonnable. 
      Chapitre 70 
        Nul ne se permettra de frapper qui que ce soit 
        (...) Pour les enfants 
        jusqu'à l'âge de quinze ans, le soin de leur correction et 
        leur surveillance seront assurés par tous, mais cela même 
        se fera en toute mesure et raisonnablement. Quiconque se permet quoi que 
        ce soit contre de plus âgés sans l'ordre de l'abbé 
        ou sévit sans discrétion contre des enfants subira les sanctions 
        de règle, car il est écrit : "Ne fais pas à 
        autrui ce que tu ne veux pas qu'on te fasse." 
       
         
         
     |