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L'arbre généalogique |
Le
Sacre, couronnement, triomphe et entrée de la reine
et duchesse, Madame Claude de France, 1517, Paris |
Paris,
BnF, département des Manuscrits, Français 5750,
fol. 45 |
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En
1517, on construisit, pour l'entrée de Claude,
reine de France, épouse de François Ier
un grand arbre généalogique dressé
devant le Châtelet, à Paris. Au sommet, se
tenaient les représentations de la reine et de
son époux, revêtus des insignes royaux. Dessous,
étaient figurés les deux précédents
couples régnants : d'un côté, le père
de Claude, Louis XII, et son épouse, la reine Anne
de Bretagne, ainsi que le premier époux de cette
dernière, Charles VIII ; de l'autre, Louis XI et
son épouse, Charlotte de Savoie, plus bas encore,
Charles VI et sa femme, ancêtres de Claude, et Louis
d'Orléans et Valentine Visconti, ancêtres
de François Ier. Contrairement au procédé
le plus classique de l'arbre généalogique,
où les descendants sont situés de plus en
plus bas vers les racines, les plus jeunes sont au sommet
: c'est que cet arbre avait une finalité spectaculaire
et politique, exigeant de les mettre en valeur. Le succès
de l'arbre généalogique s'affirme au XVIe
siècle, mais sa diffusion débute dès
la fin du XVe siècle par le biais des
spectacles urbains donnés lors des entrées
royales. Ainsi, pour l'entrée royale de Charles
VIII, alors âgé de 14 ans, on avait dressé
à Paris un échafaudage en forme d'arbre
sur les branches duquel étaient assis des enfants
jouant le rôle des membres de la lignée,
de Saint Louis au nouveau roi.
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