les âges de la vie. : les âges de la vie inscrits dans une ramure géante.
  
Les âges de la vie
Bible historiée, Allemagne, XVe siècle
Paris, BnF, département des Manuscrits, NAL 2129, fol. 216
    
Les douze âges de la vie se lisent sur une double page de bas en haut, et en boustrophédon, tout en confrontant de gauche à droite les quatre différents âges de l'enfance et de la jeunesse aux hommes d'âge mûr et aux personnes âgées. On voit d'abord le nouveau-né, au lit avec sa mère, puis l'enfant nu, dans les bras de cette dernière, le petit garçon en robe longue et nus-pieds, tenu à la main par sa mère. Sur la seconde page, l'enfant a suffisamment grandi pour se libérer de l'emprise de cette dernière : l'adolescent joue à la toupie-sabot. C'est la dernière étape. Viennent ensuite la jeunesse (qui va jusqu'à 45 ou 50 ans), l'âge mûr (le vir – l'homme par excellence – en armure), puis les trois phases de la vieillesse : le senex, le decrepitus et enfin, hors d'âge, l'imbecillus, celui qui n'a plus sa tête. Chaque âge de la petite enfance est confronté à un état de l'homme, malade ou à l'agonie : le nouveau-né fait couple avec le mort, le bébé à la mamelle fait face au moribond (moriens), qui rejette son âme en forme de bébé, le petit garçon est associé à l'infirmus, le malade allongé dans son lit de souffrance. Enfin, la sainte Trinité – avec Dieu tout-puissant et le Christ, tous deux aux traits juvéniles – se tient au pied de l'arbre de la vie, entre le nouveau-né et le mourant, ceux qui ont le plus besoin de son aide.