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Mois de février |
Livre d'heures de Marguerite d'Orléans, France (Paris),
vers 1430
Paris, BnF, département des manuscrits, Latin 1156B, fol. 2
Février, illustré par un paysan qui se chauffe près de l'âtre, reprend un motif antique. Dans ces cycles des mois, un homme offrait, en janvier, de l'encens devant l'autel du sacrifice. Les artistes médiévaux se sont sans doute mépris sur cette offrande du nouvel an et s'en emparent en la modifiant en une allégorie des mois froids, plus particulièrement de février. En contraste avec les jouvenceaux du printemps, un homme d'un certain âge, chaudement vêtu d'un manteau et coiffé d'un chaperon recouvert d'un chapeau, se chauffe les pieds et les mains devant une cheminée de pierre dotée de chenets.
Vêtu de bleu et rouge, deux couleurs chaudes selon les conceptions
médiévales, le bourgeois est installé dans un
intérieur confortable, voire luxueux : il n'existait pas de
cheminée dans toutes les demeures. Bien à l'abri dans
sa maison, protégé par le grillage des fenêtres,
il jouit de biens matériels variés, symbolisés
par un équipement culinaire abondant : aux chenets s'ajoute
la crémaillère, le pot de terre où bout le "potage",
de la nourriture sur la table à tréteaux.
Le signe du zodiaque est celui du Poisson. Sous le soleil, deux thons
(?) naturalistes se croisent tête bêche dans une mer d'argent.
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