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Les ordres mendiants, Dominicain et Franciscain, apparaissent au début du XIIIe siècle en réaction contre les hérésies et les crises qui secouent l'Église séculière. L'ordre des dominicains, ou frères prêcheurs, est fondé en 1215 par l'espagnol Dominique de Guzman et reconnu par le pape au concile de Latran la même année. L'ordre des franciscains, ou frères mineurs, rassemble les disciples de François d'Assise, ayant fait le choix de vivre selon les préceptes de l'Évangile, dans la pauvreté et le dépouillement. La papauté reconnaît leur règle en 1223. Ils défendent une nouvelle forme de vie religieuse inspirée de l'érémitisme oriental, basée sur le retour à la pauvreté évangélique et sur une nouvelle forme d'apostolat, tournée vers les villes, en plein essor à l'orée du XIIIe siècle. À la différence du monachisme traditionnel, les frères mendiants ne respectent pas de règle de clôture et sortent fréquemment de leur couvent pour prêcher et enseigner. Très populaires dans les villes grâce à leur prédication, ils s'imposent rapidement face aux moines cloîtrés et surtout face au clergé séculier, comme des intermédiaires privilégiés de la parole divine pour le peuple. Ils sont généralement maîtres en théologie, diplôme bien supérieur à ce à quoi peut prétendre l'immense majorité des curés de paroisse. Ils ne tardent d'ailleurs pas à s'illustrer au sein des universités comme saint Thomas d'Aquin ou saint Bonaventure , où ils se heurtent à la rivalité des clercs séculiers. Soutenus par le pape, leurs couvents se développent dans toute la Chrétienté où ils initient une nouvelle forme de spiritualité laïque, en incitant au développement de confréries pieuses et en réorganisant la charité urbaine.
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