François de la Rochefoucauld (1613-1680)
Lettres choisies de Madame de Sévigné ornées d'une galerie de portraits historiques dessinés par Staal
Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné (1626-1696), auteur ; Gustave Staal (1817-1882), illustrateur ; Garnier frères, éditeur, Paris, 1862.
BnF, département Littérature et art, Z-3316
© Bibliothèque nationale de France
Mme de Sévigné rencontre François de la Rochefoucauld dans les salons et chez Mme de La Fayette, une de ses intimes. Après une jeunesse marquée par des intrigues politiques et une participation active à la Fronde, La Rochefoucauld s’assagit et jouit des faveurs de Louis XIV. Il en profite pour rédiger ses Mémoires et des Maximes morales (1665). Mme de Sévigné témoigne d’une grande affliction à sa mort : « M. de La Rochefoucauld est mort, comme vous le savez ; cette perte est fort regrettée. J’ai une amie [Mme de La Fayette] qui ne peut jamais s’en consoler. Vous l’aviez aimé ; vous pouvez imaginer quelle douceur et quel agrément pour un commerce rempli de toute l’amitié et de toute la confiance possible entre deux personnes dont le mérite n’est pas commun. Ajoutez-y la circonstance de leur mauvaise santé, qui les rendait comme nécessaires l’un à l’autre et qui leur donnait un loisir de goûter leurs bonnes qualités qui ne se rencontre point dans les autres liaisons. Il me paraît qu’à la cour on n’a pas le loisir de s’aimer. Le tourbillon, qui est si violent pour tous, était paisible pour eux et donnait un grand espace au plaisir d’un commerce si délicieux. » (Lettre à Madame de Grignan , à Paris, le 30 janvier 1680)