François-René de Chateaubriand (1768-1848), auteur, Paris, Ed. E. et V. Penaud frères, 1849-1852.
BnF, département Philosophie, Histoire, et Sciences de l'homme, RES 8-LA33-31 (11,RES)
Céleste Buisson de la Vigne (1774-1847) a été choisie par Lucile, la sœur de Chateaubriand. Orpheline, elle est l’héritière d’une fortune importante (du moins le croit-on), qui permettrait à Chateaubriand de fuir la France révolutionnaire et de partir vivre en exil. Ils se marient et Céleste s’attache à Chateaubriand, tandis que celui-ci ne cesse d’aimer d’autres femmes : la très jeune Charlotte en Angleterre, Savigny, Pauline qui décède, Fervaques, Delphine, Méréville, Nathalie de Noailles qui devient folle, Claire de Kersaint, la duchesse de Levis, la duchesse de Laval, et enfin Juliette de Récamier. Dans ses
Mémoires, Chateaubriand rend hommage à sa fidèle épouse : « Je ne sais s’il a jamais existé une intelligence plus fine que celle de ma femme : elle devine la pensée et la parole à naître sur le front ou sur les lèvres de la personne avec qui elle cause : la tromper en rien est impossible. D’un esprit original et cultivé, écrivant de la manière la plus piquante, racontant à merveille, madame de Chateaubriand m’admire sans avoir jamais lu deux lignes de mes ouvrages […] Madame de Chateaubriand est meilleure que moi, bien que d’un commerce moins facile. Ai-je été irréprochable envers elle ? » (
Mémoires d’outre-tombe, IX)
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> Les Mémoires et lettres de Madame de Chateaubriand dans Gallica