Le Roi Louis-Philippe
Représenté en officier général, devant le parc de Saint-Cloud, la main posée sur la Charte de 1830
Franz Xaver Winterhalter (1805-1873), peintre, 1839.
RMN-GP, Château de Versailles
© RMN-GP, Château de Versailles
En juillet 1830, celui qui a été successivement comte de Valois, duc de Chartres et duc d’Orléans, se tient dans une position de neutralité prudente. Déjà héros de la bourgeoisie possédante, Louis-Philippe est porté au pouvoir par la bourgeoisie d’affaires libérale. Il est proclamé lieutenant général du royaume le 31 juillet puis roi des français le 7 août. Ainsi débute la monarchie de Juillet.
Louis-Philippe, roi des Français, prend très vite des mesures en faveur de la bourgeoisie aisée dont le poids politique dépasse désormais celle de l’aristocratie et du clergé. Sous l’influence de Casimir Perrier puis de Guizot, le roi-citoyen mène une politique conservatrice. Son règne est marqué par l’entrée de la France dans l’ère industrielle (sans parvenir toutefois à rattraper l’Angleterre), la dégradation de la condition ouvrière et la sévère répression des révoltes ouvrières, comme celle des canuts de 1831. Sa politique pacifiste, et ce malgré la conquête de l’Algérie, contribue à sa grande impopularité. C’est surtout la résistance du gouvernement à toute réforme électorale qui conduit à la campagne des banquets républicains, terreau de la révolution de Février 1848. Le 24 février 1848, Louis-Philippe signe son abdication et part se réfugier en Angleterre. La Deuxième république est proclamée.