Michel Étienne Turgot (1690-1751), auteur ; Louis Bretez (16..-1738), illustrateur, 1739.
1 plan en 20 planches (52 cm), accompagné d'un avertissement de 4 p.
Pour de nombreux observateurs de l’époque, Paris semble une capitale démesurée, politiquement au moins : tous les pouvoirs y sont concentrés. Louis-Sébastien Mercier le note avec lucidité, comme un foyer de révolution : « Les grandes villes sont fort du goût du gouvernement absolu ; aussi fait-il tout pour y entasser les hommes […] Paris n’éprouve aucune impression que le reste du royaume ne ressente très vivement ; c’est le centre commun de l’activité nationale, de son intelligence […] laissons cette grande ville dominer le reste du corps politique. La réaction d’ailleurs est établie, et il serait dangereux de l’interrompre. » Le plan de Turgot, précis et détaillé, établit le besoin d’une administration forte et Paris est autant à la merci de l’État que le lieu où l’État peut être renversé.
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À lire : Mercier, Le Tableau de Paris, tome 1, chapitre 3