Duo d'Orphée
Acte troisième scène 1re, Orfeo ed Euridice
Christoph Willibald von Gluck (1714-1787), 1774.
Manuscrit autographe
BnF, département de la Musique, MS-367
© Bibliothèque nationale de France
Opéra composé à Vienne en 1762 par Christophe Willibald von Gluck (1714-1787) sur un livret italien de Ranieri Calzabigi, Orphée et Eurydice est révisé en 1774 par le compositeur pour être joué à Paris sur la scène de l’Académie royale de musique, sur un livret réécrit en français par Pierre-Louis Moline. Gluck modifie notamment la tessiture des différents rôles, adaptant le rôle d’Orphée (prévu pour un castrat dans la version italienne) pour une voix de haute-contre. L’intrigue se fonde sur le mythe d’Orphée : la scène s’ouvre sur le bûcher funéraire d’Eurydice. Pour la retrouver, Orphée voyage à travers les Enfers jusqu’à l’instant fatal où, impatient, il se retourne pour regarder Eurydice, qui est alors renvoyée au royaume des morts. C’est à ce moment que se place l’air d’Orphée « J’ai perdu mon Eurydice », un des morceaux les plus célèbres de toute l’histoire de l’opéra. Dans cette version du mythe, la douleur d’Orphée connaît une fin heureuse puisque Eurydice est à nouveau rappelée à la vie, et l’opéra se clôt sur une scène de fête au temple de Cupidon.