Voltaire dans son jardin, à Ferney
Benoît Louis Prevost (1747-1804), graveur, Département de l'Ain, 1770.
Estampe
BnF, département des Estampes et de la Photographie, VA-1 (3)-FOL
© Bibliothèque nationale de France
Voltaire à Ferney développe de nouvelles techniques d'agriculture, draine les marécages, achète une charrue à semoir et donne l’exemple en labourant lui-même chaque année un de ses champs. Il développe des activités économiques, soieries, horlogerie notamment et fait construire de nouvelles maisons. Il peut écrire en 1777 « Un repaire de 40 sauvages est devenu une petite ville opulente habitée par 1 200 personnes utiles ».
« Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin » écrit Voltaire à la fin de Candide invitant chacun à cultiver son jardin. Ce jardin métaphorique constitue le point d’aboutissement d’un périple qui, à partir d’un lieu clos et hiérarchisé, a conduit le héros à parcourir un monde extérieur hanté par le mal et la violence, et un monde intérieur plus trouble encore. Le jardin, par la place et la reconnaissance du travail de chacun, ouvre l’espace d’une liberté et d’un bonheur certes modestes mais à la portée de chacun.
Il faut cultiver notre jardin !