Portrait équestre de Louis XIII
Recueil d'estampes relatives à l'Histoire de France, tome 22
Paris, Jean Richer, 1631.
Gravure au burin
BnF, département des Estampes et de la Photographie, RESERVE FOL-QB-201 (22)
© Bibliothèque nationale de France
La fortune de Claude de Saint-Simon avait une origine insolite : Louis XIII « était passionné pour la chasse […]. Mon père, qui remarqua l'impatience du Roi à relayer, imagina de lui tourner le cheval qu'il lui présentait, la tête à la croupe de celui qu'il quittait […]. Cela lui plut : il demanda toujours ce même page à son relais, il s'en informa, et peu à peu il le prit en affection. » (I, p. 56-57) « Mon père devint tout à fait favori, sans autre protection que la bonté seule du Roi. » (I, p. 57)
Jeune page de Louis XIII, Claude de Saint-Simon est élevé au rang de duc et pair de France, à l’âge de vingt-neuf ans. Des généalogistes s’affairent alors à lui retrouver des armoiries et une noble lignée. Le duc Claude de Saint-Simon a 65 ans lorsqu’il épouse en secondes noces Charlotte de l'Aubespine, âgée de 31 ans. C’est de cette union que naît, en 1675 à Paris, Louis, ainsi prénommé en hommage aux rois de France.
L’enfant est baptisé solennellement en la chapelle de Versailles, deux ans plus tard ; il a pour parrain et marraine le roi et la reine, qui signent l'acte de baptême. Louis est le fils unique de Claude, une seule fille ayant survécu d’un premier mariage avec Diane-Henriette de Budos, décédée en 1670. La demi-sœur de Louis, Marguerite-Gabrielle-Louise, est mariée depuis 1663 à Henri-Albert de Cossé, duc de Brissac. À la veille de sa mort en 1693, le père demande à faire une « donation entre vifs » pour « donner des témoignages de l'amitié qu'il a toujours eue pour messire Louis de Saint-Simon. »