Musée national du château de Versailles, Inv. MV 7800, f. 52 vo-53.
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David commence à travailler sur le Serment du Jeu de paume à partir de mars 1790. L'immense portée symbolique de l'acte révolutionnaire ne lui a pas échappé mais à la fin du XVIIIe siècle, la représentation d'un événement contemporain sans recours à l'allégorie, avec tout l'apparat d'un tableau mythologique ou historique, est insolite et novatrice. Dans ce carnet de croquis sont dessinés des personnages nus qui peuvent être intégrés aussi bien dans un tableau sur l'Antiquité que dans une peinture sur la Révolution. Les grands hommes de cet événement historique contemporain côtoient les guerriers armés. Le peintre est fidèle à son inspiration antique comme l'indiquent notamment les postures héroïques proches de celles du Serment des Horaces. Il veut montrer qu'une même ardeur patriotique anime les spartiates, les guerriers romains et les révolutionnaires de 1789. S'appuyant toujours sur des études de nus jusqu'à un stade très avancé de son travail, David doit abandonner son immense toile en 1792, lorsqu'il se lance activement dans la politique.