Panthéonisation de Voltaire et de Le Peletier
Laurent Guyot (1756-1806) : Translation de Michelle [sic] LePelletier au Panthéon français, le 25 janvier 1793 (haut)
Translation de Voltaire au Panthéon français, le 8 juillet 1792 (bas)
D'après Jean-François Garnerey (1755-1837). Eau-forte et outils, monochrome bleu, 13,3 x 62,8 cm (haut) ; [i. e. 11 juillet 1791]. D'après Dutailly. Eau-forte et outils, monochrome bleu, 13 x 61,5 cm (bas)
BnF, Estampes et photographie, AA-4 Guyot (Laurent)
Reprenant le principe du culte des grands hommes, élément essentiel de l'imaginaire national français depuis le milieu du XVIIIe siècle, la Constituante voulut en 1791 que "le temple de la religion devienne le temple de la patrie, que la tombe d'un grand homme devienne l'autel de la liberté" en dédiant à leur mémoire l'édifice récemment achevé, mais commandé par Louis XVI à Soufflot pour en faire une église. Le fronton fut orné de l'inscription glorieuse : "Aux grands hommes la Patrie reconnaissante". Après Mirabeau, Voltaire est le premier philosophe à entrer au Panthéon, les révolutionnaires souhaitant marquer ainsi la filiation de leurs idées avec celles des Lumières. La cérémonie de la "translation" fut mise en scène par le peintre Pierre-Antoine Demachy, d'après qui est gravé le cortège. Le Peletier de Saint-Fargeau, premier "martyr de la liberté", fut assassiné la veille de la décapitation de Louis XVI. Sa dépouille fut transportée au Panthéon cinq jours après sa mort, au cours d'une cérémonie organisée par le peintre David.