L'as de l'aviation
Armand Roblot : "A guynemer"
Médaillon rectangulaire, en bronze, 84 x 47 mm, 1918. Profil gauche de l'aviateur en buste, bras croisés, dans un encadrement surmonté de la croix de guerre 1914-1918. En fond, un avion vu de face. En bas, la devise "Faire /Face"
BnF, Monnaies, médailles et antiques, Série Ico 4573, DL 19921
Dans l'histoire de France des héros militaires, les aviateurs furent largement représentés, à la différence des marins. Georges Guynemer (1894-1917), jeune commandant de l'escadrille des Cigognes disparut en 1917 au dessus de la Belgique après avoir gagné une cinquantaine de combats aériens et avoir été abattu à sept reprises. Il obtint la reconnaissance officielle de ses compétences militaires par la nation en guerre. Sa devise "Faire face" fut adoptée par l'École de l'air.
Proches des compétitions sportives et chevaleresques, les prouesses des aviateurs militaires ont été longtemps valorisées (concurrence pour l'homologation des victoires, qualification d'"as" de l'aviation, insistance sur le code de l'honneur) comme si le combat aérien des "chevaliers du ciel", en préservant le duel singulier sur le mode homérique, échappait à l'horreur terrestre des guerres modernes. Une fois tombés, le corps et l'avion de Guynemer furent cependant pulvérisés par un bombardement. Ils disparurent dans la glaise. La citation gravée au dos du second médaillon est lue chaque 11 septembre par l'Armée de l'air à l'occasion de l'anniversaire de la mort de l'aviateur.