La légende musulmane d'Alexandre le Grand
Iskandar (Alexandre) et l'ange Isrâfîl
Firdawsî, Shâh-nâmeh (Le Livre des Rois)
Iran, Kazwîn ou Hurâsân (?) vers 1580.
BnF, Manuscrits orientaux, suppl. persan 489 fol. 352
A la fin du Xe siècle, le poète persan Ferdowsi rédige l'épopée nationale iranienne qui raconte l'histoire de la Perse, des origines à la conquête arabe du VIIe siècle. Alexandre se voit attribué une ascendance iranienne sous le nom d'Iskandar, le vainqueur de Dârâ (Darius III) auquel il succède sur le trône de Perse. Ferdowsi fait d'Iskandar un personnage profondément humain, désireux de faire reconnaître la légitimité de son pouvoir tout en ayant la sagesse de recevoir les enseignements. C'est la Connaissance qu'Iskandar recherche avant tout : connaissance du monde, de ses vérités profondes, mais aussi connaissance de soi.
Au terme de son périple, Iskandar désire trouver la source de vie, celle qui dispense l'immortalité. Sa volonté de sortir des limites terrestres assignées aux hommes se manifeste à travers cette quête qui restera vaine. Image du destin, l'ange Isrâfîl intervient pour lui rappeler ses limites humaines.