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Les
"Pensées" de Pascal |
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Les Pensées de Pascal,
publiées en 1670, ont en commun avec le Traité des Vertus Démocratiques de
Queneau dêtre un recueil inachevé, et publié à titre posthume, de fragments et
daphorismes. Ignorant ce que Pascal avait réellement lintention
décrire, ses éditeurs ont regroupé par thèmes les idées exprimées sous une
forme brève et concise : ORDRE, VANITÉ, MISÈRE, ENNUI, GRANDEUR, etc.
En voici quelques extraits.
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" Deux visages semblables, dont aucun ne fait rire
en particulier, font rire ensemble par leur ressemblance. "

" Nous sommes si présomptueux que nous voudrions
être connus de toute la terre et même des gens qui viendront quand nous ne serons plus.
Et nous sommes si vains que l'estime de cinq ou six personnes qui
nous environnent nous amuse et nous contente. "

" Il faut se connaître soi-même. Quand cela ne
servirait pas à trouver le vrai cela au moins sert à régler sa vie, et il n' y a rien
de plus juste. "

"Ceux qui n'aiment pas la vérité prennent le prétexte
de la contestation et de la multitude de ceux qui la nient, et ainsi leur erreur ne vient
que de ce qu'ils n'aiment pas la vérité ou la charité. Et ainsi ils ne s'en sont pas
excusés. "
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" Curiosité n'est que vanité. Le plus souvent on ne veut savoir que pour en
parler, autrement on ne voyagerait pas sur la mer pour ne jamais en rien dire et pour le
seul plaisir de voir, sans espérance d'en jamais communiquer. "

" Il n' y a rien de si conforme à la raison que ce
désaveu de la raison. "
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" La tyrannie est de vouloir avoir par une voie ce qu'on ne peut avoir que par
une autre. On rend différents devoirs aux différents mérites, devoir d'amour à
l'agrément, devoir de crainte à la force, devoir de créance à la science. On doit
rendre ces devoirs-là, on est injuste de les refuser, et injuste d'en demander d'autres.
Ainsi ces discours sont faux, et tyranniques : je suis beau, donc on doit me craindre, je
suis fort donc on doit m'aimer, je suis... et c'est de même être faux et tyrannique de
dire : il n'est pas fort, donc je ne l'estimerai pas, il n'est pas habile, donc je ne
le craindrai pas. "

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