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L'urbanisme est notamment responsable
de nombreux accidents. Les maisons médiévales sont étroites
et hautes ; il n'est pas rare qu'un jeune enfant tombe par la fenêtre
depuis un étage élevé. Les enfants jouent dehors,
car les appartements sont trop petits et sombres : le nombre de fenêtres
est réduit et leur taille limitée pour empêcher le
froid d'entrer (l'usage du verre à vitre, très coûteux,
ne se généralisera que tardivement). Les rues, qui débouchent
parfois sur des ports, des quais de rivières ou des puits, sont
parcourues à vive allure par des charrettes ou des chevaux. Les
animaux domestiques, chiens et porcs, y divaguent sans surveillance et
sont responsables de graves morsures, voire de décès. Confrontés
à ces conditions de vie, les enfants n'en sortent pas indemnes
: chutes dans les puits ou dans les caves, dont les battants horizontaux
des portes s'ouvrent à même la rue, mais aussi noyades et
accidents de la circulation, sont fréquents. |
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L'environnement humain est vraisemblablement
plus dur qu'à la campagne et les enfants ne sont pas à l'abri
d'actes de malveillance : agressions, voire kidnappings. Pourtant, ce
type de crime est plus durement réprimé que tout autre par
une justice autrement clémente : "Seuls les crimes capitaux
contre la famille, l'enfance, la propriété, plaçaient
le délinquant en marge de la société." Les criminels
d'enfants sont souvent frappés de sanctions terribles, comme d'être
enterrés vivants. La guerre, enfin, civile ou militaire, chasse
périodiquement les familles de leurs foyers : les enfants sont
les premières victimes des violences du temps. |