Lettre à M. de la Roque sur la tragédie Zaïre (1732)
Chefs-d'oeuvre dramatiques de Voltaire. Tome 2
Voltaire (1694-1778), auteur ; M. Ardant frères, éditeurs, Paris, 1840.
5 vol. ; in-18
BnF, département Littérature et art, YF-4368
© Bibliothèque nationale de France
« Zaïre est la première pièce de théâtre dans laquelle j’aie osé m’abandonner à toute la sensibilité de mon cœur ; c’est la seule tragédie tendre que j’aie faite. » avoue Voltaire à M. de la Roque, dans une lettre datée de 1732.
Esclave d'origine chrétienne devenue musulmane dans sa captivité, Zaïre aime Orosmane, le jeune sultan qui se prépare à l'épouser, coup de théâtre : un chevalier apporte la rançon de Zaïre, mais Orosmane refuse de la libérer... Celle-ci, partagée entre son amour pour le sultan et son serment de demander le baptême, éveille, par son embarras, les soupçons d'un amoureux en proie au démon de la jalousie. Convaincu de sa trahison, il se dissimule dans l'obscurité afin de la confondre. Dans une scène digne d'Othello, il poignarde Zaïre quelques secondes avant d'apprendre qu'il l'a injustement soupçonnée et de se donner lui-même la mort.