Ferdinand VII délivré par Monseigneur le Duc d'Angoulême
Jean-Dominique-Étienne Canu (1768-1843?), graveur.
BnF, département des Estampes et de la Photographie, RESERVE QB-201 (162)-FOL
© Bibliothèque nationale de France
Chateaubriand s’illustre au Congrès de Vérone (octobre-décembre 1822), qui réunit les grands monarques européens de Russie, Grande-Bretagne, France, Prusse, Autriche et des royaumes d’Italie. Il s’engage fermement pour une intervention française en Espagne afin de restituer au roi Ferdinand VII, séquestré depuis juillet 1822 par les libéraux, ses pleins pouvoirs. En septembre de l’année suivante, Ferdinand VII est libéré par le duc d’Angoulême, fils de Charles X. Chateaubriand publie séparément sa relation du Congrès dès 1838, une version remaniée est intégrée aux Mémoires d’outre-tombe.
« Ma guerre d’Espagne, le grand événement politique de ma vie, était une gigantesque entreprise. La légitimité allait pour la première fois brûler de la poudre sous le drapeau blanc, tirer son premier coup de canon après ces coups de canon de l’Empire qu’entendra la dernière postérité. Enjamber d’un pas les Espagnes, réussir sur le même sol où naguère les armées de l’homme fastique [Napoléon] avaient eu des revers, faire en six mois ce qu’il n’avait pu faire en sept ans, qui aurait pu prétendre à ce prodige ? C’est pourtant ce que j’ai fait [...] » (Mémoires d’outre-tombe, livre XXVIII, chapitre 1)