Rome - Le Mont Janicule
Lac Majeur - Vue générale de L'Isola Bella
Rome - Le Mont Esquilin
Syracuse - Vue du Théâtre de taillé dans le Rocher
Rome - Le mont Quirinal
Rome - Le Mont Capitolin
Rome - Le mont Caelius
Agrigente - Vue Générale du temple de la Concorde
Rome - Le mont Aventin
Rome - Le Mont Janicule
Rome - Le mont Palatin
Rome - Le Mont Capitolin
Vue prise des Ruines du Palais des César aujourd'hui jardins Farnèse, on distingue les Antiquités du Forum Romanum
Louis-François Cassas (1756-1827), illustrateur ; Jacques-Louis Bance (1761-1847), graveur, Paris, Ed. des frères Piranèse, 1801.
Gravure à l'eau-forte aquarellée avec reprise de plume et rehauts de gouache (71 x 97 cm)
BnF, bibliothèque de l'Arsenal, ARS EST-1460 (PL 20)
© Bibliothèque nationale de France
« Oswald se réveilla dans Rome. Un soleil éclatant, un soleil d'Italie frappa ses premiers regards, et son âme fut pénétrée d'un sentiment d'amour et de reconnaissance pour le ciel qui semblait se manifester par ces beaux rayons. Il entendit résonner les cloches des nombreuses églises de la ville ; des coups de canon, de distance en distance, annonçaient quelque grande solennité : il demanda quelle en était la cause ; on lui répondit qu'on devait couronner le matin même, au Capitole, la femme la plus célèbre de l'Italie, Corinne, poète, écrivain, improvisatrice, et l'une des plus belles personnes de Rome. Il fit quelques questions sur cette cérémonie consacrée par les noms de Pétrarque et du Tasse, et toutes les réponses qu'il reçut excitèrent vivement sa curiosité. Il n'y avait certainement rien de plus contraire aux habitudes et aux opinions d'un Anglais que cette grande publicité donnée à la destinée d'une femme ; mais l'enthousiasme qu'inspirent aux Italiens tous les talents de l'imagination, gagne, au moins momentanément, les étrangers ; et l'on oublie les préjugés même de son pays, au milieu d'une nation si vive dans l'expression des sentiments qu'elle éprouve. Les gens du peuple à Rome connaissent les arts, raisonnent avec goût sur les statues ; les tableaux, les monuments, les antiquités, et le mérite littéraire, porté à un certain degré, sont pour eux un intérêt national. »

Germaine de Staël, Corinne ou l’Italie, 1807
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