Jardin des Tuileries : Terrasse des Feuillants, 1812, avant la construction de la rue de Rivoli
Rue St-Jacques : Chapelle des Mathurins dégagée par les démolitions lors de l’ouverture du boulevard St-Germain, 1863
Place du Carrousel : Vue prise de l’entrée du Musée, 1849
La Galerie de bois au Palais-Royal en 1820
Place du Carrousel. Entrée des Musées particulière aux artistes
Gravure de Martial Potémont, (Paris), 1850.
Eau-forte, 21,2 x 29,9 cm
BnF, département des Estampes et de la Photographie, PET FOL-VE-59 (A,1)
© Bibliothèque nationale de France
« Glorifier le Culte des images (ma grande, mon unique, ma primitive passion) » proclame Baudelaire dans Mon cœur mis à nu. Mais l’image telle qu’il la cultive ne vise pas tant à redonner une présence aux choses absentes qu’à aviver le sentiment mélancolique de leur absence même. Ainsi des images de l’ailleurs : l’exotisme baudelairien est moins le dessin précis d’un paysage que la couleur d’un souvenir. De même les images de la ville, lieu de la fugacité du présent opposée à l’éternité de la nature : dans le Paris transformé par les travaux du baron Haussmann, la ville en train de disparaître devient l’espace où « un vieux Souvenir sonne à plein souffle du cor ! » Aussi ce régime fantomatique de l’image, où les choses sont suggérées par « les parfums, les couleurs et les sons » plutôt que désignées dans leurs formes tangibles, trouve-t-il son expression accomplie dans l’image même de la disparition : celle de la mort.
 
 

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