Aristote et la culture arabe

Après la conquête du pouvoir islamique par les Abbassides (749), le mouvement de traduction de textes grecs en syriaque et en arabe s'accélère et s'amplifie, encouragé par les califes eux-mêmes. Tous les grands textes scientifiques sont dès lors traduits, le plus souvent par des chrétiens de langue maternelle syriaque, vivant dans le monde islamique, connaissant bien l'arabe et ayant en outre appris le grec. Dans ce vaste mouvement de traduction et d'assimilation du savoir grec, la place d'Aristote reste prééminente : l'ensemble des ouvres logiques, physiques, métaphysiques, éthiques (à l'exception de la Politique) est désormais accessible en arabe. À partir du IXe siècle, la classification aristotélicienne des disciplines scientifiques devient le support des classifications arabes, et donc celui qui donne à comprendre comment s'organise le système du savoir.