Surnommé le prince des médecins,
Hippocrate naît à Cos, une île de la mer
Egée consacrée à Esculape. Il est difficile de
faire la part de la légende dans les divers récits de sa vie.
Selon un certain Soranus, il serait membre de la famille des
Asclépiades et le dix-septième descendant
d’Esculape.
Après avoir reçu une première
instruction par son père, Hippocrate part étudier à
Athènes où il a pour maître le sophiste
Gorgias.
Il devient rapidement aussi instruit en
philosophie qu’en médecine, mais il se consacre
à la seconde discipline en ne gardant de la première que ce
qu’il croit nécessaire à la justesse du raisonnement.
En allumant de grands feux dégageant des substances aromatiques, il
sauve les villes d’Athènes, d’Abdère
et l’Illyrie des ravages d’une terrible peste. La ville
d’Athènes le récompense alors en lui donnant le
droit de citoyenneté et en l’entretenant toute sa vie dans le
Prytanée aux frais du gouvernement.
Il voyage beaucoup et sa réputation dépasse
bientôt les frontières de la Grèce. Mais sa passion de
la vérité - il s’appuie sur les bases solides de
l’expérience et de l’observation des faits - lui fait
dédaigner la gloire et les honneurs. On raconte à ce titre
qu’il refuse avec mépris les offres mirobolantes du roi des Perses
pour éradiquer l’épidémie qui décime ses
armées. Cependant, sa célébrité ne
l’empêche pas de continuer à donner des consultations.
Il passe les dernières années de sa vie
en Thessalie, où il s’éteint presque centenaire.
Modeste et simple, il a révolutionné la médecine en
la débarrassant des superstitions et des sorcelleries.
Une soixantaine d’ouvrages lui sont attribués,
mais il est difficile de savoir quels sont ceux véritablement de sa
main. |