Julie et Saint-Preux dans la tempête
Le Baiser dans le bosquet
Édition annotée de la main de Rousseau dite « Duchesne-Coindet »
Le premier baiser
Saint-Preux infidèle
Saint-Preux accueilli à Clarens
Retour imprévu de Claire à Clarens
Julie sauve son fils qui se noie
La mort de Julie
Le premier baiser de l’amour
Le premier baiser
« Aidé de la Sagesse, on se sauve de l'amour dans les bras de la Raison »
Julie brutalisée par son père
Saint-Preux provoque Édouard en duel
Saint-Preux embrasse Julie malade
Dispute entre Saint-Preux et Édouard
Saint-Preux et Claire au clavecin : « Il appliqua sur sa main un baiser… »
Le premier baiser de l’amour
Le premier baiser de l'amour
Illustration de La Nouvelle Héloïse, première partie, Lettre 14
Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), auteur ; Hubert Gravelot (1699-1773), dessinateur, 1760.
Manuscrit autographe calligraphié pour la Maréchale de Luxembourg. 6 volumes.
Paris, Bibliothèque de l'Assemblée nationale, P 7077
© Bibliothèque de l'Assemblée nationale
Les illustrations de Gravelot ont contribué au succès de l'œuvre. Rousseau en a surveillé l'exécution et en a commenté la réalisation dans les « Sujets d'estampe » qui complètent le texte. Elles sont au nombre de douze qui mettent en valeur les passages pathétiques de l'intrigue : le premier baiser de l'amour place Saint-Preux face aux deux cousines dans un bosquet et suggère plus qu'il ne montre la violence physique du contact.
Rousseau commente ainsi l'image : « Le lieu de la scène est un bosquet. Julie vient de donner à son ami un baiser cosi saporito (si savoureux), qu'elle en tombe dans une espèce de défaillance. On la voit dans un état de langueur se pencher, se laisser couler sur les bras de sa cousine et celle-ci la recevoir avec un empressement qui ne l'empêche pas de sourire en regardant du coin de l'œil son ami. Le jeune homme a les deux bras étendus vers Julie ; de l'un, il vient de l'embrasser, et l'autre s'avance pour la soutenir : son chapeau est à terre. Un ravissement, un transport très vif de plaisir et d'alarmes doit régner dans son geste et sur son visage. Julie doit se pâmer et non s'évanouir. Tout le tableau doit respirer une ivresse de volupté qu'une certaine modestie rend encore plus touchante. »