La duchesse de Longueville (1619-1679)
Lettres choisies de Madame de Sévigné ornées d'une galerie de portraits historiques dessinés par Staal
Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné (1626-1696), auteur ; Gustave Staal (1817-1882), illustrateur ; Garnier frères, éditeur, Paris, 1862.
BnF, département Littérature et art, Z-3316
© Bibliothèque nationale de France
La duchesse de Longueville est issue d’une famille aristocratique fière et indépendante : à sa naissance son père est emprisonné pour s’être opposé à Louis XIII, lors de la Fronde, la duchesse reprendra le flambeau et s’opposera au pouvoir royal. Quand son mari et ses frères, le grand Condé et le prince de Conti, sont arrêtés, elle part quelques temps à l’étranger. À son retour, elle se tourne vers le cercle janséniste de Port-Royal et consacre ses combats à les réhabiliter aux yeux du roi. Elle eut de nombreux amants, dont Coligny, le futur cardinal de Retz et La Rochefoucauld, deux intimes de Mme de Sévigné
À la mort du fils de la duchesse qui n’avait que 23 ans, Mme de Sévigné s’exprime en tant que mère : « Elle [la duchesse de Longueville] voit certaines gens, elle prend des bouillons, parce que Dieu le veut ; elle n’a aucun repos ; sa santé, déjà très mauvaise, est visiblement altérée ; pour moi, je lui souhaite la mort, ne comprenant pas qu’elle puisse vivre après une telle perte. » (Lettre du 20 juin 1672)