Dessinateur, journaliste, poète, Léon Noël (1817-1879) était le fils d’un soldat de la Grande-Armée, reclassé comme portier au Lycée d’Orléans, où Léon fit des études secondaires. En 1835, il monta à Paris où il rencontra Camille Fontallard, Alexandre Schanne et Henry Murger. Se faisant journaliste, il participa en 1839 à L’Audience et lança avec Alfred Francey Le Livre d’Or, Keepsake hebdomadaire, une publication luxueuse. La rédaction en chef était assurée par Nadar et le sommaire annonçait des noms prestigieux dont Gautier et Balzac mais ce journal ne connut que trois numéros : « son fondateur se sentit tellement découragé (…) qu’un beau matin, brisant sa plume, il repartit avec son crayon pour la province, où il s’établit maître de dessin ». D’Orléans, il vint souvent financièrement en aide à Murger. Il retourna à Paris en 1848. Aidé par Michelet, il rejoignit la rédaction de La Semaine ; il écrivit aussi dans L’Illustration, L’Événement, La Feuille du village, Le Siècle, Le Magasin des familles, ainsi que dans le Magasin pittoresque et le Conseiller des dames. En 1862, il publia avec Lelioux et Nadar L’Histoire de Mürger pour servir à l’histoire de la vraie bohème, par trois buveurs d’eau, (Paris, J. Hetzel). Il resta toujours proche de Nadar qui lui confia après la Commune la gérance de son atelier de photographie, rue d’Anjou, poste qu’il occupa jusqu’à sa mort en 1879.