|
L'aristotélisme
arabe
Auteur
d'une introduction à la philosophie de Platon et à celle d'Aristote, le
philosophe al-Fârâbî (875-950) - que la tradition arabe qualifie de "Second
Maître" - impose au Xe siècle une lecture harmonisante des
deux philosophes. Son interprétation marquera toute la tradition philosophique
ultérieure, latine comprise. Au siècle suivant, Avicenne (980-1037) touche
à toutes les disciplines du corpus aristotélicien en les reformulant dans
plusieurs sommes encyclopédiques. L'auteur y traite de logique, de philosophie
naturelle, de mathématiques, de métaphysique, enrichissant l'ouvre d'Aristote
de tous les développements qu'elle avait connus, tant chez les commentateurs
grecs que chez ses prédécesseurs de langue arabe. L'importation de la
philosophie et des sciences grecques dans la pensée arabe ne s'est pas
faite sans résistances, notamment à la thèse fondamentale d'Aristote sur
l'éternité du monde.
|