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Condamnations
religieuses
La première réaction des autorités religieuses intervint dès 1210, interdisant
"sous peine d'excommunication" la lecture des "livres naturels d'Aristote
ainsi que de ses commentaires". L'Aristote logicien ne fait pas difficulté,
mais le physicien est vivement critiqué pour avoir érigé en dogme l'éternité
du monde et soutenu l'unicité de l'Intellect.
Tout au long du Moyen Âge, Aristote est critiqué sans cesse sur tel ou
tel point de doctrine. Mais au milieu du XIIIe siècle, Albert
le Grand (1206-1280) entreprend une synthèse complète des sciences et
de la philosophie, sur la base de l'ouvre d'Aristote commentée par Averroès.
Dès lors, la référence à Aristote et au Commentateur sera constante, liant
l'un à l'autre étroitement. Thomas d'Aquin (1225-1274), dont l'ouvre couvre
l'ensemble des savoirs et des genres littéraires médiévaux, concilie philosophie
aristotélicienne et foi révélée des Écritures.
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